Tu viens de te lancer dans la grande aventure de la zoothérapie. Ton rêve est clair, ta passion ardente, mais le chemin, lui, est incertain. Naturellement, tu cherches à comprendre où tu te situes, comment tu évolues, et si tu fais les bonnes choses. Alors, tu jettes un œil aux réseaux sociaux : Instagram, LinkedIn, Facebook. Et là, tout à coup, ton enthousiasme fait place au doute.
Tu vois ces publications parfaites, ces succès flamboyants, ces entrepreneurs à l’air sûr et accompli. Ils semblent si avancés, si confiants, si heureux. Et toi, tu regardes ta liste interminable de tâches, ton compte bancaire encore fragile et ton café refroidi depuis une heure. Un sentiment sournois s’installe : tu te sens petite, inadéquate, PAS ASSEZ !
BAM !
Tu viens de tomber dans le piège…le piège de la comparaison
Pourquoi notre cerveau tombe si facilement dans ce piège ? C’est ce que je te dévoile dans cet article.
La tendance à la comparaison est un mécanisme profondément ancré dans notre évolution, une caractéristique universelle du cerveau humain. Elle s’explique d’abord par notre histoire évolutive : se comparer aux autres a longtemps été un outil de survie. Comprendre sa place dans le groupe, évaluer ses forces et faiblesses par rapport aux autres, permettait d’ajuster son comportement, d’éviter les conflits ou de saisir des opportunités sociales. Cette fonction adaptative s’est inscrite dans nos circuits cérébraux, en particulier dans les secteurs liés à la vie sociale et à l’évaluation de soi.
Les fonctions de la comparaison sociale lorsqu’elle est bien utilisée
Elle répond à plusieurs besoins psychologiques : se rassurer, s’améliorer, valider ses opinions.
Il faut savoir que la société et la culture amplifient le phénomène
Dès l’enfance, la comparaison est encouragée par l’éducation, la famille et la société : notes à l’école, bulletins, classements, concours, salaires, promotions, … Ce conditionnement renforce les circuits neuronaux de la comparaison, qui deviennent des automatismes vraiment difficiles à désactiver.
Aujourd'hui, les réseaux sociaux amplifient démesurément ce réflexe naturel. Sur ces plateformes, on est bombardés par une avalanche d'informations, souvent soigneusement sélectionnées, mises en scène, et filtrées par les gens qui les publient. Ce que tu vois c’est pas la réalité, mais une vitrine façonnée pour te montrer un moment bien précis.
Notre cerveau est un champion des raccourcis mentaux, il fonctionne en grande partie grâce à ces raccourcis cognitifs (ou biais cognitifs) qui facilitent la prise de décision rapide, mais pas sans en payer un certain prix… d’erreurs systématiques.
Je te nomme 3 biais :
- Effet de contraste : on évalue une situation ou une personne en la comparant à ce qui nous entoure immédiatement, pas de façon absolue mais en fonction du contexte et des autres éléments qu’on a observés récemment, ce qui peut mener à des évaluations inexactes.
- Biais de confirmation : on prête surtout attention aux informations qui confirment nos croyances ou nos impressions initiales, ce que ça fait… ça renforce le sentiment que les autres sont « mieux » ou « pire » que nous selon les attentes de départ.
- Effet de halo : une caractéristique positive ou négative d’une personne qui influence notre jugement global sur elle, ce qui vient fausser la comparaison.
Le rôle du système émotionnel
Le cerveau limbique, siège des émotions et de la vie sociale, va réagir très vite aux situations de comparaison, souvent avant même que t’aies pu en prendre conscience. Plus la charge émotionnelle est forte (envie, jalousie, admiration…), plus la comparaison est forte et influence tes ressentis et tes comportements, parfois au détriment de ton bien-être.
La distorsion de la réalité par les réseaux sociaux
Sur les réseaux, il y a une distorsion de la réalité, elle est déformée :
- On voit le succès, rarement les échecs.
- On voit les résultats finaux, rarement le processus.
- On voit la gloire, rarement les doutes ou les nuits blanches.
Résultat : tu compares tes coulisses à toi, ta réalité brute, à la vitrine brillante des autres. C’est sûr que l’écart a l’air immense et décourageant.
Cette comparaison constante aux autres sur les réseaux sociaux génère des effets néfastes, Je te nomme certaines des lourdes conséquences sur ta confiance et ton entreprise
- Anxiété entrepreneuriale : La peur constante de ne jamais être à la hauteur ou de manquer quelque chose d’essentiel, t’as pas ce qu’il faut…
- Blocages créatifs : En voulant copier les modèles de succès perçus, tu t’éloignes de ton authenticité et de ton génie créatif.
- Procrastination chronique : Par crainte de ne pas atteindre les standards que tu imagines nécessaires, tu repousses tout le temps tes actions importantes en te disant que tu vas faire quand tu auras la nouvelle formation, le nouveau titre, l’animal différent.
- Fatigue émotionnelle et burn-out : Le stress chronique généré par la comparaison permanente peut mener à l’épuisement.
Et aussi
- Perte de sens : À force de te comparer, tu risques de perdre de vue ta mission initiale, ce pourquoi tu as démarré ton projet.
Comment surmonter le piège de la comparaison et reprendre confiance ?
Voici des stratégies puissantes, à mettre en pratique pour te libérer de ce piège et retrouver ta pleine capacité d’action :
5 Techniques pour gérer les comparaisons négatives
1. Prends conscience des déclencheurs
Identifiez les situations, environnements ou personnes qui favorisent les comparaisons négatives (par exemple, l’utilisation des réseaux sociaux). Reconnaître ces déclencheurs permet de mieux anticiper et gérer les pensées qui y sont liées. Apprends à identifier les moments où tu te sens glisser dans la comparaison négative. À chaque fois, prends quelques respirations profondes et pose-toi une question simple : « Est-ce que c’est utile pour moi ? »
2. Limites l’exposition aux réseaux sociaux
Les réseaux sociaux c’est un terrain très fertile à la comparaison. Réduire le temps passé sur ces plateformes ça peut diminuer la fréquence et l’intensité des comparaisons négatives. Limite volontairement ton temps sur les réseaux sociaux. Instaure des moments déconnectés pour éviter la surconsommation d'images biaisées et retrouver ton équilibre mental.
3. Se recentrer sur soi-même
Concentre-toi sur ton propre parcours, tes progrès et tes objectifs personnels plutôt que sur ceux des autres. Cela aide à valoriser ton unicité et à célébrer tes réussites.
Alors Concentre-toi sur tes propres actions et tes progrès
La seule comparaison saine est celle que tu fais avec toi-même. Où étais-tu il y a un mois, six mois, un an ? Note ta progression personnelle et professionnelle. Tiens un journal des réussites personnelles Chaque jour, note tes progrès, même minimes. Valorise chaque petit succès. C’est une arme puissante contre la dévalorisation constante que la comparaison peut générer.
4. Pratique la gratitude
Bon, j’le sais, ça fait cliché… Prends l’habitude de noter chaque jour quelques éléments positifs ou sources de satisfaction dans ta vie. La gratitude ça permet de déplacer l’attention du manque vers l’abondance et de renforcer l’estime de soi.
Et ma dernière stratégie :
5.Entoure-toi d’une communauté authentique
Rejoins un groupe de soutien où l’on partage ouvertement ses réussites, mais aussi ses difficultés et ses erreurs. Ça va te rappeller que tu n’es pas seul dans tes défis et que tout le monde traverse des difficultés.
En conclusion : bâtis ton chemin unique
La comparaison peut être utile quand elle est maîtrisée et constructive. Mais elle devient destructrice lorsqu’elle te fait douter de toi et de ton potentiel. Rappelle-toi que chacun avance à son propre rythme, avec ses propres défis et ses victoires particulières.
Tu es sur ton propre chemin entrepreneurial, unique et incomparable. Ton authenticité c’est ta force, et ton parcours mérite d'être honoré sans être constamment jugé à travers la lentille déformante des réseaux sociaux.
Tu bâtis quelque chose d’unique. Et ça, aucun réseau social ne pourra jamais le mesurer pleinement.
Le sujet te fait réagir, écris-nous en quoi la comparaison t’offre des défis, et partage tes stratégies !
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