Zoothérapie et Neurones Miroirs
Quand un singe et une cacahuète m’ont ouvert les yeux.
Aujourd’hui, j’avais envie de vous partager un sujet qui me passionne. C’est un peu costaud (comme un muffin au son 😉), mais promis, je vais le rendre léger… et croustillant.
Je vous parle des neurones miroirs.
Ces petites cellules magiques qui expliquent pourquoi, parfois, ce n’est pas tant ce qu’on dit qui fait la différence… mais ce qu’on montre, ce qu’on incarne.
Le jour où j’ai compris que mes clients “copient” sans le vouloir
Je me rappelle encore une séance avec un ado très tendu.
Je pouvais bien lui répéter « calme-toi », rien n’y faisait. Son corps restait rigide, son souffle court, ses yeux fuyants.
Alors j’ai cessé de parler.
J’ai simplement posé ma main doucement sur le chien à mes côtés. J’ai inspiré profondément. J’ai ralenti mes gestes.
Et là, j’ai vu ses épaules descendre, son regard s’adoucir.
Il ne m’écoutait pas… mais il me “copi(ait)” sans le savoir. Ses neurones miroirs faisaient le travail.
C’est là que j’ai réalisé que mes mots avaient bien moins d’impact que ma présence.

Retour en arrière : Italie, années 90
Vous savez comment tout a commencé ?
Dans un labo, avec des macaques branchés à des électrodes et… une cacahuète.
Un chercheur lève la main pour prendre la cacahuète.
Le singe ne bouge pas. Mais son cerveau, lui, s’illumine comme un sapin de Noël 🎄.
Comme s’il avait lui-même pris la cacahuète.
C’était la découverte des neurones miroirs : le cerveau s’active non seulement quand on agit, mais aussi quand on observe.
Et ça, en zoothérapie, c’est une mine d’or.

Quand l’animal devient le déclencheur
Je pense souvent à mes chiens.
Celui qui tourne en rond pour attraper sa queue. Celui qui glisse sur le plancher comme un clown.
Le client reste sérieux… mais son cerveau, lui, enregistre déjà la scène.
Les neurones miroirs captent la joie, la spontanéité, l’élan de vie.
Et parfois, il suffit de ça pour rallumer une petite lumière intérieure.
Les clients neurodivergents, encore plus fascinant
Un enfant qui présente un TSA, par exemple, a parfois du mal à imiter les humains.
Mais l’animal ? Il n’a pas d’attentes, pas de codes sociaux.
Alors l’enfant regarde. Il voit le chien s’étirer, se rouler… et parfois, il l’imite.
Chez un jeune avec TDAH, c’est pareil mais à l’envers.
Son corps bouge dans tous les sens.
Alors je marche lentement avec mon cheval.
Et petit à petit, lui aussi ralentit.

Le vrai secret
Ce que je veux vous dire, c’est que vos clients n’écoutent pas toujours ce que vous dites.
Mais ils “absorbent” ce que vous montrez.
Vos gestes, votre posture, votre respiration, votre rythme.
Et vos animaux deviennent des modèles puissants, naturels, sans filtre social.
C’est pour ça que je dis toujours : en zoothérapie, ta manière d’ÊTRE compte autant que ce que tu sais faire.
Alors la prochaine fois que tu te sens impuissant en intervention, rappelle-toi :
Ton corps est un outil.
Ton animal est un miroir.
Et ensemble, vous pouvez réveiller quelque chose de précieux chez ton client.
Et toi, as-tu déjà remarqué ce phénomène chez tes propres animaux ?
J’adorerais lire ton expérience.
À bientôt,
Sylvie
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Zoothérapie et Neurones Miroirs Et si ce n'était pas ce que tu dis, mais ce que tu montres, qui faisait toute la différence en intervention ? Dans cet épisode, on explor... youtu.be |


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